Wednesday 30 May 2012

Komiljon Otaniyozov (1917-1975) sings - Legendary singer from Khorezm, Uzbekistan - Vol. 1 - LP Melodiya M30-39683-84


Komiljon Otaniyozov sings

Side 1:
1. Vatan (2:36)
2. Muborak (3:11)
3. Ne tilar mendan? (4:32)
4. Suvora VI (7:53)

K. Otaniyozov - tar and voice
I. Abdullaev - doira


Side 2:
1. Chorgoh (6:58)
2. Sanamning (4:31)
3. Ayrulmasin nigoridan (4:39)

K. Otaniyozov - tar and voice
Folk instruments trio (1)
B. Otajonov - doira (2, 3)




His name is sometimes written as Kamiljon Ataniyazov.
Thanks to Zhuzhu for the transcriptions from Russian.

Sunday 27 May 2012

Sarur Logari - Vol. 1 - Cassette from Afghanistan



Beautiful Logari music. The singer Sarur Logari is accompanied 
on Rabab, Tanbur, Sarinda, Harmonium and Dhol.  

Side 1 (30:34)
Side 2 (30:29)

Thursday 24 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 12


Side A:
Orchestre Symphonique de la Radio-Télévision Algérienne
Direction: Merzak Boudjemia
Soliste: Mohamed Mokhtari (violon) 
Nouba Dil (21:49)


Side B:
Ouvertures (Touchias) Algériennes
1. Bashraf Dil (Constantine) (7:10)
2. Tchenber Sika (Alger) (7:24)
3. Touchia Ghrib (Tlemcen) (7:43)




Mohamed Mokhtari is a famous violinist from Algeria. He has one or two CDs.
Touchias are instrumental preludes to the Arabo-Andalusian Noubas (suites). 

Tuesday 22 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 11


Side A:
Ensemble d'Alger et Chorale du Conservatoire d'Alger
(direction: Abderrezak Fekhardji)
Singer: Abdelkrim Dali
1. Enkhlab Zidane (4:25)
2. Nouba M'djenba (20:40)


Side B:
Ensemble d'Alger et Chorale du Conservatoire d'Alger
(direction: Abderrezak Fekhardji)
Singer: Mahieddine Bachetarzi
Noubas Maya et Rasd eddil (20:51)




about Abderrezak Fekhardji see:

Cheikh Abdelkrim Dali
Abdelkrim Dali est ne a Tlemcen en 1914 dans l'un des plus vieux quartiers de Tlemcen. A cette epoque, le seul enseignement concernant les enfants algeriens etant l'ecole Coranique, le petit Abdelkrim frequenta Djamaa Ech-Chorfa, mosquee situee a la rue Khaldoun. Deux annees plus tard, son oncle tenta de l'inscrire a l'ecole indigene 'Decieux'. Ce fut en vain, les autorites coloniales ayant decide autrement. 
Le pere de Abdelkrim etait un patissier et souvent en contact direct avec les grands cheikhs de l'epoque tels Abdesslam Bensari, Cheikh Lazaar et d'autres auxquels le jeune Abdelkrim vouait une grande admiration. Son talent fut remarque par Abdesslam Bensari et c'est avec ce dernier qu'il fit, en public son entree dans le monde de la musique en tant que drabki. Il n'avait alors que 11 ans. Trois annees plus tard, Cheikh Omar Bekhchi fut son second maitre. Attire par ce jeune talent qui s'imposait deja , le cheikh a du prier son pere pour qu'il le lui confie. En effet, son pere, voulant lui faire apprendre un metier, l'engagea chez un coiffeur, Si Soulimane qui etait, par la force du destin, frequente par les plus grands cheikhs de Tlemcen, en particulier Cheikh Lazaar Dali-Yahia et Cheikh Omar Bekhchi qui impressionnaient fortement le jeune Abdelkrim . C'est ainsi que le contact avec son nouveau maitre fut etabli. Cette meme annee, avec son nouveau maitre, le jeune musicien a accompagne au tar la grande Maalma Yamna. A la demande de cette derniere qui animait une soiree, Abdelkrim Dali a eu l'honneur d'improviser un istikhbar. Cette grande dame de la musique fut eblouie de son savoir-faire et lui donna beaucoup de conseils car elle voyait deja en lui un futur cheikh. 
Vint la mort de son pere. Jeune orphelin charge de famille, il trouva en son maitre cheikh Omar un deuxieme pere. Les soirees furent nombreuses et sans relache, en ete dans les mariages, en hiver dans les cafes.
Ses premiers enregistrements furent effectues entre 1929 et 1930 avec l'orchestre de Omar Bekhchi. Alors que sa premiere grande sortie, il la realisa avec la societe 'Andaloussia' en 1931, a Paris ou etait organisee une manifestation de musique andalouse, en tant que flutiste et chanteur. Maitrisant la derbouka, le tar et la flute, Abdelkrim voulut apprendre a jouer d'autres instruments tels le violon, la mandole et le luth. A partir de la, ce fut le grand depart.
Abdelkrim etait souvent sollicite par Cheikh Lazaar et Tetma qui lui fit connaitre Meriem Fekkai et Fadhela Dziria ainsi que Mohamed El Kourd qui fit, pendant un moment partie de l'orchestre de Omar Bekhchi. Il eut egalement des contacts avec Mohamed Bensmaine avec qui il fit des echanges culturels tres fructueux pour l'un comme pour l'autre. 
En 1936, Radio Alger fit appel a lui pour un concert de chant. Avec Mahieddine Bachtarzi et Rachid Ksentini, il fit une serie de tournees a travers le territoire national. Radio Alger le sollicita  si souvent qu'il dut, a contrecoeur, quitter Tlemcen sa ville natale. De 1947 jusqu'en 1956, il fit partie de l'orchestre de l'opera d'Alger (actuel TNA) dirige par Mahieddine Bachtarzi. Par la suite, en 1951, il enseigne l'Andalou a l'ecole communale de musique de Hussein Dey, et l'annee suivante c'est sa section qui est choisie pour representer l'Algerie a un concours international a St. Girons (France). Il fut prime et recut de chaleureuses felicitations du jury.
En 1957, cheikh Mohammed Fekhardji etant decede, un concours fut organise pour designer celui qui allait le remplacer au conservatoire. Parmi tous les candidats et devant un jury compose d'eminents musicologues francais, c'est Abdelkrim Dali qui fut elu. 
A l'independance, en 1962, il organisa des concerts, et lors du festival de musique andalouse tenu a Tunis en aout 1964, il presenta le R'bab, symbole de l'ecole musicale Tlemcenienne.
Apprecions ces quelques conseils pleins de sagesse de sa part : 
''Aujourd'hui notre art a triomphe sur notre terre natale, les jeunes aujourd'hui auront a present la  tache plus aisee que ceux de ma generation. Notre musique est actuellement enseignee dans les conservatoires, les instituts, les ecoles etc... A ceux qui veulent apprendre la musique andalouse, je recommande d'acquerir un certain niveau de culture pour mieux apprehender les chants de la poesie arabe et le solfege, ainsi que les notions de base sur la musique, telles que rythmes et cadences, qui sont executes par la derbouka et le tar''. 
Abdelkrim Dali est rappele a Dieu en 1978, creant un grand vide dans la culture musicale andalouse mais laissant egalement un enorme repertoire aux jeunes generations. 

Mahieddine Bachtarzi
Mahieddine Bachtarzi, né le 15 décembre 1897 dans la Casbah à Alger où il est mort le 6 février 1986, est un des principaux artisans du théâtre algérien. Il fut aussi chanteur d'opéra (ténor), acteur, auteur et directeur du TNA (opérad'Alger).
Biographie:
Comme la majorité des musiciens algériens de l'époque, il s'initia très jeune au chant religieux où le seul instrument était la voix. Poursuit des études coraniques à la Medersa libre de cheikh Ben Osman, à l’issue desquelles il devient chantre à la mosquée Djemâa Djedid d'Alger et muezzin. Le muphti Boukandoura, réputé pour son érudition et ses qualités de musicien, lui révélera les premiers secrets d'interprétation des modes avant qu'Edmond Nathan Yafil (1874-1928), l'élève et le disciple du célèbre Mohamed Ben Ali Sfindja, ne le prît sous sa houlette et le détournât vers la musique profane.
Sa voix de ténor était tellement fascinante que déjà, en 1921, il comptabilisait plus de soixante-six disques enregistrés, sans compter le nombre impressionnant de concerts donnés aussi bien en Algérie qu'en France, en Italie et en Belgique. Surnommé Le Caruso du désert par la presse française à la suite à une réception donnée au Quai d'Orsay. À partir de 1923, il assuma la direction de la fameuse Société musicale EI-Moutribia et devint, à partir de 1930, le troisième Maghrébin membre de la Société des auteurs et compositeurs de Musique de Paris (Sacem), après Yafil et le Tunisien Mohamed Kadri. Toutefois, en intellectuel éclairé, il réalise bien vite les limites de la musique en tant que moyen de communication, dans le contexte colonial. Sans rompre totalement avec la chanson, il se découvre une nouvelle vocation. Avec Allallou (1902-l992) et un peu plus tard Rachid Ksentini (1887-1944), Mahieddine Bachtarzi déblaie le terrain pour faire admettre l'existence d'un théâtre algérien en s'adressant aux Algériens dans la langue qu'ils parlent, transposant sur la scène, à leur intention, des récits légendaires ou populaires. C'est ainsi qu'il créera sa propre troupe et tout en ayant l'évident souci didactique, il opta pour le genre comique, adopta le style réaliste et entreprit la difficile tâche de se réapproprier un patrimoine riche, mais dévasté par plus de cent ans de calamité coloniale.
Après l'indépendance du pays, il assume la direction du Conservatoire municipal d'Alger (1966-1974) et rédige ses Mémoires parus chez la Sned, en trois volumes. Celte personnalité qui a marqué plus d'un demi-siècle de vie culturelle, il demeure toujours l'interprète qui a le plus œuvré à la musique arabo-andalouse d'Alger. Il obtiendra de nombreuses distinctions honorifiques tout au long de sa vie, meurt le 6 février 1986 à Alger, à l'âge de 88 ans. Après avoir reçu les palmes tunisienne (1929) et marocaine (1962), chevalier du Ouissam et de commandeur du mérite humain décerné par les autorités suisses pour sa contribution et le rôle qu’il a joué pour faire connaître la culture et la musique algériennes. Son pays l'honore, à titre posthume, le 21 mai 1992, en lui décernant la médaille de l'Ordre du Mérite national.
Le théâtre national algérien (TNA) porte son nom.

Thursday 17 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 9


Side A:
Conservatoire Municipal d'Alger
Direction: Abderrezak Fekhardji
Nouba Ghrib (22:20)


Side B:
Orchestre National de la Radio-Télévision Marocaine
Direction: Moulay Ahmed Loukili
Extraits de Musique Andalouse (22:29)





Moulay Ahmed Loukili
"Moulay Ahmed Loukili (1907, à  Fès - 1988) مولاي أحمد الوكيلي est un musicien marocain qui fut considéré comme l'un des plus grand maître de la Moussiqua al-âla. Il a dirigé l'orchestre national de musique andalouse de la RTM jusqu'à sa mort. Le maestro a réalisé un travail de fond dans le domaine poétique. En consultant des manuscrits originaux, il a apporté des modifications substantielles qui ont permis de faire comprendre la beauté de la poésie et de l'héritage andalous comme peuvent en témoigner les enregistrements, qui ont été diffusés essentiellement à la radio. Dans le domaine orchestral, il s'est distingué par le fait qu'il a été le premier à faire appel aux munshidîn (chanteurs), jouissant de registres vocaux différents, et surtout à une chanteuse, luttant ainsi contre l'immobilisme des conservateurs. Il a introduit, par ailleurs, le chant responsorial. Dans la plupart des insirâf, dernier mouvement du mîzân, Loukili chante lui-même le premier hémistiche du vers poétique, en respectant les règles de la langue arabe ou celles du dialecte andalou-marocain, et confie le deuxième hémistiche à la chorale. C'est une innovation importante car avant lui, le répertoire était confié à l'ensemble des chanteurs-instrumentistes, à l'exception du inshâd et du muwwâl. L'auteur de Mshâliyya l-Kbîra a modernisé également le répertoire de al-Âla, en adoptant quelques instruments occidentaux. Son entreprise de modernisation visait, selon lui, à rectifier ce que le temps avait dénaturé. Son audace ne s'est pas avérée vaine dans la mesure où elle a permis de dépoussiérer le legs andalou et de faire mieux apprécier la musique arabo-andalouse. C'est pourquoi les autres maîtres vont suivre la voie qu'il a inaugurée.
Photo historique de 2 grands pionniers de la musique andalouse marocaine: 
Abdelkrim Rais (oud) et Moulay Ahmed Loukili (rebab)

Biographie 
Né dans une famille de mélomanes qui l'initie à la musique.
Il poursuit des études à l'Université al-Qarawiyyín, où il a consolidé sa formation musicale auprès des maîtres Brîhî et Mtîrî et au sein des zâwouya.
Pour des raisons politiques, il s'est installé à Tanger en 1936.
Quatre années plus tard, Loukili a fondé l'association Ijwân al-Fann (les frères de l'art). Il a enseigné au conservatoire de Tétouan. En 1952, il a été nommé à la tête de l'orchestre national de musique andalouse de la RTM. Durant toute sa vie d'artiste, Loukili, qui était un érudit, a bénéficié d'une grande considération. Quaraouiyine où il rencontre ses premiers maîtres, Mohamed Zahi Berrada qui lui enseigne le oud, Mohamed Ayyoush et Abdelkader Kourrish qui l'initient au répertoire des san'a. Mais ses vrais maîtres seront Al-Brihi et Al-Mtiri, qui rendront d'ailleurs hommage à son talent. Jusqu'en 1936, Loukili fait partie de l'orchestre Al-Brihi à Fès, puis il repart pour Tanger où il fonde l'association Ikhwan al-fan  qui organise des concerts et assure un enseignement musical.
Professeur au conservatoire de Tétouan, Loukili en profite pour approfondir sa connaissance du répertoire en apprenant les san'a' spécifiques des styles de Tétouan et de Chefchaouen.
En 1952 il devient chef de l'orchestre de la radio, fonction qu'il assure jusqu'à sa mort à la fin de l'année 1988.
Le style de Ahmed Loukili et sa vision de la musique du Patrimoine
Le style de Ahmed Loukili se caractérise par la précision du dawr (mètrique poétique) et une parfaite maîtrise de l'utilisation des taratin (syllabes vides complétant le dawr), ainsi que par son souci constant de corriger les erreurs de langue et de grammaire très courantes chez les musiciens. Par un constant effort de recherche et d'analyse, il a également fait œuvre de restauration en exhumant des san'a partiellement oubliées dont il a reconstitué le mètre et certains passages mélodiques.
Laissant des élèves dans les villes où il a séjourné, Ahmed Loukili a également fait des adeptes un peu partout qui le tiennent, à juste titre, pour l'un des plus grand maître de la musique arabo-andalouse.
La conservation des documents concernant la sauvegarde des enregistrements visuels de My Ahmed depuis 1952 sont considérés comme d’une valeur artistique et culturelle inestimable. La rediffusion des enregistrements en noir et blanc des années 60 et 70 sont considérés comme patrimoine culturel national au Maroc. Grâce à sa vision , il a pu créer un style propre à lui caractérisé par:
Une interprétation fidèle où les ornements autres improvisations apparaissent très rarement;
L'utilisation et l'exploitation des possibilités acoustiques d'une large gamme d’instruments de musique y compris les tempérés (piano, clarinette…) ;
Une approche plus rigoureuse en matière de texte (correction des fautes grammaticales, métriques et de prononciation) ;
La précision du dawr (mètre poétique) ;
Parfaite utilisation des taratin (syllabes vides complétant le dawr).
"

Tuesday 15 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 8


Side A:
1. Conservatoire Municipal de Bedjaia:
Nouba Raml Maya (19:46)
Direction: Sadek el Bedjaoui
2. Centre Régional d'Animation Culturelle de Constantine:
Ensraf & Khlass (5:16)
Direction: Hadj Mohamed Tahar Fergani


Side B:
Société Littéraire, Artistique et Musicale (S.L.A.M.) Tlemcen:
Nouba Dil (23:05)
Direction: Mohamed Bouali



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For infos regarding the ensemble directors on Side A: see Vol. 7

CHEIKH MOHAMED BOUALI
"Ne le 10 Fevrier 1917 dans l'un des vieux quartiers de Tlemcen, R'Hiba, et au sein d'une famille de proprietaires agricoles, Mohamed est le fils du bien connu professeur Si Ghouti Bouali, enseignant à la Medersa et auteur de plusieurs ouvrages sur la theologie, la metrique et la musique. Ghouti etait musicologue et l'auteur de la premiere etude technique jamais réalisée auparavant sur la musique classique Algérienne. Mohamed grandit donc dans un milieu tout acquis à la musique andalouse. Pourtant, rien d'objectif ne le destinait à devenir le serviteur du patrimoine andalou qu'il est devenu. Son pere lui interdisait en effet de toucher aux instruments de musique alors que l'une de ses soeurs avait tout le loisir de l'apprendre.
À partir de 1932, huit mois apres le deces de son pere, Mohamed commenca a s'initier au luth sur celui de son pere, malgre une opposition farouche de sa mere. Les airs deja ancrés dans sa memoire, il apprend rapidement a en executer quelques uns. Passionné par cette facilite d'apprendre, il ira jusqu'a sacrifier ses etudes car sa nouvelle conquete ne voulait plus le partager avec la Medersa, alors qu'il avait seize ans .
En Septembre 1934, la soif de mieux servir son patrimoine l'amena a contribuer, avec Mustapha Belkhodja, Abdelmadjid Bendimered, Anouar Soulimane et d'autres, a la creation de la S.L.A.M. (Societe Litteraire Artistique et Musicale) au sein du cercle 'les jeunes algeriens'. L'art ne pouvait etre dissocié des luttes nationales et sociales, et c'est ce que le cheikh demontrait, si besoin etait.
Entre 1936 et 1939, Mohamed Bouali, assistant dans un cafe de Tlemcen aux concerts hivernaux et printaniers de Cheikh Larbi, secondé par son fils Redouane, pouvait renforcer quantitativement et qualitativement son deja riche repertoire. Notre artiste garde d'excellents souvenir de cette periode: 'Au debut de chaque soiree, Cheikh Larbi prenait son r'beb et attaquait une nouba entiere. A chaque soir correspondait une nouba differente. Et quand l'une de ces noubas revenait, c'etait avec d'autres poemes.
Cheikh Larbi profitait de ces soirees pour s'imposer une sorte de revision de maniere a ne pas oublier ces morceaux qu'il ne pouvait executer lors des mariages. Apres la nouba, le maitre prenait l'alto pour jouer des touchiates, des Haouzi et des Madih.''
Le fait de frequenter ces concerts a sensiblement aidé Mohamed Bouali a retenir la totalite des airs proposés par cheikh Larbi. "Mais celui qui est pour beaucoup dans l'enrichissement de mon repertoire, c'est incontestablement mon inoubliable et tres regrette maitre cheikh Omar Bekhchi . J'allai presque tous les jours a son magasin ou je rectifiais mes erreurs et apprenais beaucoup.'' En effet, cheikh Omar Bekhchi le marque profondement par sa disponibilite et son desinteressement total.
En 1964, deux annees apres l'independance algerienne, Mohamed Bouali fonde la societe musicale ''Gharnata'' et remet la SLAM en activite, d'une maniere epoustouflante puisque l'association chere a Mustapha Belkhodja decrocha la medaille d'or au premier festival de la musique classique algerienne .
Depuis, il n'a jamais cesse d'aimer et de servir cette musique qui constituait a ses yeux un moyen tres persuasif d'avoir une personnalite tres respectable et respectee. Sa disponibilite legendaire lui faisait transmettre tout son savoir avec tant de passion et de lucidite. Decede en 1998, cheikh Mohamed Bouali reste present dans les memoires autant que les autres grandes personnalites l'ayant precede."

Sunday 13 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 7


We will post in the coming days and weeks the volumes 7 to 12 of this legendary festival. The first six volumes were published last year by Bolingo on his blog. Here we start now with volume 7.
These LPs were published in Algeria by Mehradjane on behalf of La Radiodiffusion Télévision Algérienne. Probably they were pressed in France.
In Algeria there are three traditions of classical arabo-andalusian music: Gharnati of Tlemcen and Oran (western Algeria), Canaa of Algiers and central Algeria and Malouf of Constantine and Annaba (eastern Algeria). All three traditions were represented in this festival. Also the traditions of the neighbouring countries Morocco, Tunisia and Lybia, and traditions having some relationships with arabo-andalusian music from Egypt and Turkey.
Almost all information about Arabo-Andalusian music and it's musicians one can find in the internet is in French. See below references to the singers on this LP.

Side A:
Ensemble de Constantine
Singers: Salah Rahmani & Haj Mohammad Tahar Fergani
Bachraf Sika (22:15)


Side B:
Ensemble d'Alger
Singer: Sadek el Badjaoui
Nouba H'Sine (24:54)




Salah Rahmani
"Né le 24 juillet 1943 à Constantine. Chanteur et auteur compositeur genre Malouf (Hawzi-Mahjouz-Sejal).
Né dans une famille de mélomanes et dont le père Hassene était joueur de «kanoun» (cithare), Rahmani Salah fréquenta dès l’age de 14 ans les «fundouks» (conservatoires de musique constantinoise de l’époque), il côtoya les grands musiciens et maîtres tels que: Bendjelloul Khoudja, Maamar Benrachi, Larbi et Hamid Benlebjaoui, Kaddour Darsouni et tant d’autres.
Les Rahmani comptent deux grands chanteurs du Malouf: Salah et feu El Hadi son jeune frère dont le style ressemblait à celui du grand et inégalable Raymond Leyris.
D’autre part les Rahmani avaient un jeune frère: Abdelmadjid dit «Riri» très grand virtuose du violon alto qui rivalisait avec Hadj Mohamed Tahar Fergani.
Rahmani Salah pratique le chant et la musique par amour car c’est son hobby puisqu’il était directeur d’une entreprise." 

Haj Mohammad Tahar Fergani
«Aujourd’hui, l’homme a dépassé les soixante-dix ans, le visage expressif, le sourire éclatant et la carrière artistique colorée par un rayonnement d’un bonheur simple et d’un amour seul et unique fidèle à jamais à la chanson malouf, et à une voix spéciale d’un cachet particulier, qui a bercé des générations entières sur plus de cinquante ans de pratique artistique. Cheikh El-Hadj-Mohamed Tahar El-Fergani, né le 9 mai 1929 dans la ville de Constantine, a débuté au milieu des années 40, en compagnie des regrettés Cheikh El-Missoum et Ahmed Wahby, dans le genre musical moderne. Il est issu d’une famille de mélomanes. Son père était un virtuose du "hawzi". Mohamed-Tahar El-Fergani est devenu un des grands maîtres de la chanson algérienne qui s’est consacré au style constantinois, tout en veillant scrupuleusement à garder intactes la pureté et l’âme de cette musique, et en gardant à jamais un lien profond et basé sur les études scientifiques avec les autres écoles de musique andalouse, à Alger et à Tlemcen et c’est justement de ce dernier genre musical c’est-à-dire l’andalou authentique caractérisé par une harmonie entre l’élégance et la grâce de la simplicité que le malouf a conservé son charme et ses normes.
Par ailleurs, El-Hadj Fergani a eu le mérite de porter le malouf dans son cœur au-delà des frontières nationales comme tout d’abord un moyen sensible d’expression, et puis comme un passeport sans visa qui fait connaître aux autres populations la richesse et la variété de la culture algérienne, avec beaucoup de talent, de confiance, de sagesse... Il n’a pas cessé de défendre l’art algérien en enregistrant les chefs-d’œuvre de la chanson malouf, pour sauvegarder un patrimoine splendide malheureusement en voie de disparition.
Les Fergani par ailleurs, de père en fils, ont participé à inscrire la chanson malouf en grandes lettres dans la musique maghrébine et celle du monde entier, en créant le style, en adorant le style, et en faisant une grande école qui demeure à jamais une partie profonde de l’histoire du peuple algérien.»
TAABANE W.
Article paru dans El Moudjahid le 14 janvier 2002 à l'occasion d'un concert dans la salle El-Mouggar, à Alger-Centre.
Discographie:
"Hadj Mohamed Tahar Fergani - Anthologie de la Musique Arabo-Andalouse - Volume 1"; 1992 (Ocora - Radio France)

Cheikh Sadek Bédjaoui
"Sadek Bouyahia, plus connu sous le nom de Sadek El Bédjaoui, est né le 17/12/1907 au quartier de Bab Ellouz (Bédjaia). Il tire son enseignement littéraire et religieux à travers l’école coranique de Sidi El Betrouni, dont les enseignants étaient: Cheikh Larbi Makhchich, Cheikh Belabbas et Cheikh El Hadi Zerrouki, en parallèle avec son enseignement à l’école primaire. Son initiation musicale se fait sentir en 1928 grâce à ses maîtres Cheikh Mahmoud Ahaddad ou Belheddad, Boualem Bouzouzou, Si El Hachemi et Si Aâllaoua Mahindad (Ces maitres étaient en possession de «KNANES» d’El-Aalami, Ben Msayeb, Ben-Triqui Ezzengli et des Genres musicaux pratiqués à Bejaia), qui lui ont enseigné principalement quelques morceaux dans le chant Madih, Melhoun, Hawzi, Aaroubi  et des Nqlabate…mais c’est à Alger que le maître ait pris possession de la «nouba», d’ailleurs, on dit que c’est grâce à lui que cette dernière s’est retrouvée à Bédjaia…Cheikh Sadek Bédjaoui, dont la voix n’est plus à présenter, demeure l’un des facteurs communs que partagent Tlemcen et Bédjaia… 
Ses talents d’artiste furent découverts par le mandoliniste Marcel Lebratti (connu sous le nom Sassi Brati) et le pianiste Moïs Ammar, venus animer une soirée familiale à Bédjaia. Sadek Bédjaoui fut encouragé et incité à les rejoindre à Alger pour renforcer son apprentissage et son répertoire. Avant son départ pour Alger en 1932, Sadek Bédjaoui jouait déjà de la guitare et de la kouitra. Il côtoya ainsi Laho Serour et Mkhilef Bouchaâra et principalement Cheikh Mahieddine Lekhal, et rejoint alors l’association El Mossilia en 1933, et devient très proche de Cheikh Lekhal au point de l’accompagner à Blida chaque dimanche quand il se déplaçait afin de dispenser des cours à l’association El Widadia, qui comptait comme élèves, à l’époque, Cheikhs: Dahmane et Larbi Benachour, Hadj Medjbeur, Hadj El Mahfoud, Mohamed Benguergoura, Med El Mahdi dit Quezzouh…
En 1934, lors d’un séjours à Tlemcen, Sadek Bédjaoui rencontra Cheikh Larbi BenSari et sa carrière prend alors une autre saveur puisque fut pour lui l’occasion de s’acquérir d’un répertoire Hawzi plus dense, mais aussi d’adopter un coup d’archet spécial, inspiré par celui de Cheikh Larbi au violon alto. A Tlemcen, il côtoya également Cheikh Omar Bekhchi et son élève Abdelkrim Dali. À Oran, il fit connaissance avec Saoud l’Oranais dans son café, et au même endroit, Maâllem Zouzou Guennoune, et Ibiho Bensaïd, qui a également influencé la personnalité musicale de Sadek Bédjaoui.
En 1936, il rentra à Bédjaia, doté d’un certain bagage musical, et beaucoup de volonté à faire épanouir la vie culturelle et musicale à Bédjaia. Il devint directeur de Radio Bédjaia en 1942 et crée alors plusieurs associations: «Ennadi» en 1945, «Chabab El Fenni» en 1947, «Chabiba» et «El Inchirah»…qui furent dissoutes par l’administration coloniale, à part «Chabab El Fenni», qui participa en 1938 au Festival à Fès, où il fut décoré par le Sultan du Maroc, pour lui fut l’occasion de rencontrer certains maîtres marocains tels: El Brihi et son élève Abdelkrim Raïs, ainsi que Moulay Ahmed Loukili.
Dès 1948, il fut animateur et Chef d’Orchestre de la Radio Bougie et ce jusqu’en 1954 (déclenchement de notre révolution).
En mai 1949, lors du Festival de Musique Arabo-Andalouse en Tunisie, il fut décoré par le Bey de Tunis du  «Nichan El Iftikhar».
Après l’indépendance, il dirigea «l’Orchestre du Conservatoire de Bédjaia», qu’il a créé le 26 mars 1963, et ce jusqu’à 1986. Il eut comme principaux élèves: Youcef Abdjaoui, Abdelwahab Abdjawi, El Ghazi, Djamel Allam, Mohamed Raïs, M’hamed Rédouane, Kamel Stambouli, M’hemed Schbaiyem…Il a laissé plusieurs nouba enregistrées à Radio Alger, ainsi que quelques Nqlabate, Nsrafate, et Qsayed dans le Hawzi et le R’hawi.
Après la mort de Cheikh Sadek le 05 janvier 1995, l’orchestre du conservatoire municipal de Bédjaia prit le nom de Ahbab Cheikh Sadek El Bédjaoui.
Si Cheikh Sadek Bédjaoui est un brillant interprète doté d’une voix puissante et mélodieuse, il est aussi un compositeur et parolier, il a laissé plusieurs poésies dans les différents dérivés de la musique andalouse; de son corpus, on peut citer:
- Dans le Djed: Ya Smaâ Leklam, Sellou Aâla Ennabi Sid Lessiyed, Medh Sidi Essoufi, Medh Sidi M’hemed Mokrane…
- Dans le Hezl: El Hawa Ouel Houb, Win Ahli Win, Ya Qed El Mesrar, Mehla Del Aâchiya…
- Autres: Wahrane, Ana Dziri, Ksentina Tewsel Ya Hmem, Hada El Aâm, Ya Qelbi Esmaâ, Ya Elli T’hab Temlek, Ah Ya Khti, Tlemcen Ya El Bahia (Dialogue entre les deux cités séculaires Tlemcen et Bédjaia…)
Egalement, il a consacré un poème d’éloge funèbre (Rethwa ou Ritha) à son ami Cheikh Omar Bekhchi qu’il a connu dans les années 30 à Tlemcen au domicile de Cheikh Larbi Bensari, au faubourg d’El Qalaâ. Ce poème traite de l’inéluctabilité de la mort, soulignant le caractère éphémère de la richesse et de la puissance, évoquant parfois l’au-delà, et les joies ou les tourments qui y attendent l’homme le jour il comparaîtra devant le Très-Haut."

Friday 11 May 2012

Ali Akbar Khan - North Indian Master Of The Sarod - WPS-21433 (1964)


Ali Akbar Khan - Sarod
Shankar Ghosh - Tabla

Side 1:
1. Raga Darbari Kanara - Alap (9:55)
2. Raga Misra Mand - Gat in Tala Kaharwa & Gat in Tal Chachar (12:40)


Side 2:
1. Raga Basant Mookhari - Alap (9:40)
2. Raga Basant Mookhari - Slow Gat in Tintal & Fast Gat in Tintal (13:21)


Tuesday 8 May 2012

Mohammed Shareef Khan Poonchwala - Sitar - A Tribute to Hazrat Amir Khusrau - LP EMCPM-5013 (1975)


Ustad Mohammed Shareef Khan Poonchwala - Sitar
Mohammed Tufail Narowali - Tabla

On the first edition of this LP the music on one side was distorted. Later the LP was republished as LKDE-20020. The new edition did not have this distortion, but unfortunately it came with a generic cover. So we present here the music of the second edition, but the cover of the first edition. This is the 4th LP by the great master on this blog. We still have a 5th LP, which we will post in the future.

Side 1:
Raag Saz Giri (20:39)


Side 2:
Raag Surparda (21:03)




Sunday 6 May 2012

Debabrata (Debu) Chaudhuri - Meditations in Indian Sitar Music - LP published 1968 in UK


Debabrata (Debu) Chaudhuri - Sitar 
Faiyaz Khan - Tabla

This LP was also published in India as "Sitar Nawaz Debu Chaudhuri"
EMI SMFP 2101 (1968)

Side 1:
Raga Maru-Behag (22:49)


Side 2:
Raga Aheer Bhairab (25:27)




"Adorned with the Padma Bhushan, one of the highest Civilian Govt. Awards, for his contributions in the field of music, from the President of India, Pandit Devabrata Chaudhuri, a legendary figure in the domain of Indian Classical Music, popularly known as "DEBU", is one of India's most respected, leading and outstanding musicians of today.
Panditji received his early training from the late Shri. Panchu Gopal Datta for some time and later for 38 years from the veritable great master and the most traditional exponent of Sitar, SANGEET ACHARYA USTAD MUSHTAQ ALI KHAN of the "SENIA GHARANA", the traditional school of Indian Classical Music named after the great MIAN TANSEN, the father of Indian Music. Debuji is the foremost exponent and torch bearer of this Gharana."

His guru was from an illustrious lineage of the Jaipur Senia Gharana, being seventh in succession from the great Masit Sen, the inventor of the Masit Khani baaj of sitar. He excelled both in sitar and surbahar playing, using three mizrabs.